Interview
Interview de Laurent LELONG

En résumé, cette formation les prépare à devenir des chefs de projets capables d’animer un groupe et communiquer avec différents interlocuteurs (concepteurs, webmasters, cadreurs/monteurs, rédacteurs, designers, community manager etc.), ou d’être des spécialistes dans leur domaine, pouvant évoluer dans les métiers du web et de la communication numérique.

Interview de Laurent LELONG

Date de l'entrevue : 11/04/2024

Entreprise : Département MMI - IUT1

Dans un premier temps, je vous propose de nous présenter le département MMI.

MMI qui signifie Métiers du Multimédia et de l’Internet est une formation BUT qui se déroule sur trois ans et qui propose un spectre de ressources très large.

Cette formation qui accueille environ 115 d’étudiant(e)s par an, prépare à des métiers liés au numérique au sens large, comme la création de supports de diffusion pour le web, mais aussi leurs contenus, que ce soit en stratégie, rédaction, design ou audio-visuel.
Elle se découpe en deux parties : un tronc commun qui permet aux étudiant-e-s d’acquérir les bases de la communication digitale, de la conception de sites web, de la création de contenus vidéo, photos et du design graphique. Ce tronc commun est complété par le choix de trois parcours : stratégie de communication et UX design, création numérique (audiovisuel et design graphique) et enfin développement web et applications mobiles.
Lors de leur spécialisation, les étudiant-e-s seront amené-e-s à acquérir et développer leurs connaissances avec plus d’exigence et au travers de projets en lien avec des professionnels.

Pour réussir dans ce secteur, nos étudiant-e-s doivent à la fois faire preuve de rigueur pour maîtriser les outils numériques, développer leur créativité afin d’apporter une réelle plus-value à leurs productions, et bien sûr maîtriser la gestion de projets.

En résumé, cette formation les prépare à devenir des chefs de projets capables d’animer un groupe et communiquer avec différents interlocuteurs (concepteurs, webmasters, cadreurs/monteurs, rédacteurs, designers, community manager etc.), ou d’être des spécialistes dans leur domaine, pouvant évoluer dans les métiers du web et de la communication numérique.

Sans spoiler ce qui sera l’évènement de la rentrée 2024, pouvez-vous nous parler des nouveaux locaux qui vont héberger le département dès le mois de septembre ?

Afin de répondre à la forte demande pour notre formation, nous avons ouvert un quatrième groupe de 28 étudiants. Depuis 3 ans, nous avons aussi redéfini en profondeur notre programme pour valoriser le diplôme à un niveau européen en ajoutant une troisième année de formation, en l’ouvrant à l’alternance et en intégrant l’approche par compétences.
De fait, nous sommes très à l’étroit et il s’avère particulièrement complexe d’accueillir tous nos étudiants dans les locaux actuels. Pour la rentrée universitaire 2024, nous avons la chance de déménager dans le quartier dynamique de la Presqu’île, dans des locaux rénovés, à proximité d’entreprises innovantes et d’acteurs majeurs de la recherche ou d’établissements universitaires. Nul doute que cet environnement sera propice au lancement de nouveaux projets et partenariats.
Nous disposerons d’une grande salle d’expression plastique, de deux studios vidéo ainsi que de deux studios indépendants, répondant aux plus hauts standards de qualité et permettant aux étudiant-e-s de travailler dans des conditions identiques à celles du monde professionnel.

Nous sommes convaincus que le cadre de vie influe sur l’envie et la manière de travailler de chacun, nous avons hâte d’intégrer nos nouveaux locaux. Tous ces facteurs cumulés nous permettront de promouvoir et développer la notoriété du département MMI auprès des jeunes et des acteurs économiques du territoire.

La période complexe que nous avons traversée ces dernières années, a particulièrement modifié la relation au travail d’une partie de la société, cela nécessite-t-il qu’il faille réadapter la pédagogie et les parcours universitaires ?

L’emploi des jeunes n’est pas au beau fixe, et paradoxalement, il s’avère aujourd’hui de plus en plus complexe pour les entreprises de recruter des talents. Nous avons tous perçu un changement dans les comportements suite à la crise de la COVID 19. À cela sont venus s’agréger d’autres paramètres, comme la réforme du Baccalauréat, une plus grande diversité des profils étudiants et des exigences auxquelles nous n’étions pas habituées par le passé.

Nous faisons donc preuve d’agilité pour comprendre et intégrer les nouvelles attentes de nos étudiant-e-s, afin d’adapter notre pédagogie, tout en continuant bien sûr à répondre aux exigences des entreprises, qui recruteront nos étudiants en alternance et/ou à l’issue de leur formation.

Quel est votre sentiment sur le rôle que doit occuper la fonction de middle manager dans le développement et la performance des entreprises ?

Avec le BUT, nous sommes passés d’un diplôme de technicien à un niveau de professionnel bac+3, nous devons donc préparer nos étudiant-e-s à des métiers nécessitant plus de responsabilités et de transversalité que par le passé.
Nous les préparons à des fonctions de managers de proximité, avec de petites équipes opérationnelles à gérer. Ils sont certes plus pointus dans leurs spécialités, mais ils s’appuient aussi sur des compétences transversales pour devenir à terme des chefs de projets capables de mener des projets en phase avec la chaine de décision et aptes à négocier avec les donneurs d’ordres.

En résumé, au-delà des compétences techniques, nous les aidons à développer des savoir-être pour s’adapter et collaborer avec différents interlocuteurs. Sur ce point, l’alternance est le moyen idéal de booster ces compétences cruciales ; de fait, elle permet aux apprentis de comprendre les rouages, les contraintes et la culture de l’entreprise et de ses équipes.

Richard Compte