J’ai fait des études en école de commerce où j’ai appris les bases de la relation commerciale, puis une école d’officiers à Saumur, où j’ai découvert le sens de la pédagogie et de l’engagement.

Après une première expérience en tant que Responsable commercial dans un bureau de transport de voyageurs, j’ai accepté un poste de directeur commercial dans PME qui fabriquait et vendait des soupes et des desserts lyophilisés à la grande distribution. C’est certainement cette deuxième expérience professionnelle, au contact d’acheteurs de la Grande distribution, qui m’a fait prendre conscience des problématiques d’éthique auxquelles ce milieu était confronté il y a 35 ans de cela. Ce qui m’a très vite amené à m’interroger sur le sens que je devais donner à mon action commerciale face à ces interlocuteurs d’un genre très particulier.

Puis j’ai poursuivi ma carrière dans l’univers du monde consulaire, tout d’abord en qualité de conseiller auprès des entreprises, responsable de l’activité commerce à la chambre de commerce et d’industrie de Grenoble, puis conseiller auprès des collectivités locales, à une époque où la Grande distribution cherchait à s’implanter et où les zones d’activités se développaient fortement. Je me suis par la suite, occupé du service industrie et innovation.

Lorsque j’ai quitté la chambre de commerce, il y a une douzaine d’années, je m’étais déjà forgé une idée assez précise sur le projet très opérationnel au service de l’économie locale, que je souhaitais mettre en œuvre dans ma deuxième partie de carrière professionnelle, tout en poursuivant mon engagement pédagogique auprès d’étudiants qui se destinent à des fonctions de managers et Dirigeants.

C’est ainsi que depuis, je partage mon temps entre l’enseignement en université sur des modules, d’éthique des affaires, de gestion de la relation client, de marketing de l’offre et d’entrepreneuriat, et BERTRAND MAJORDOME, une entreprise qui œuvre dans l’univers du bâtiment, en accompagnant les propriétaires privés et professionnels dans la maintenance de leur patrimoine immobilier, en coordonnant une équipe d’artisans partenaires et en gérant contraintes et difficultés, afin de mener à leur terme et dans les délais les projets qui me sont confiés.

C’est certainement l’expérience traumatisante que j’ai vécu dans ma fonction de Directeur commercial auprès de la grande distribution et la violence inouïe que j’ai vécu dans ces échanges commerciaux, contraire à tout ce que j’avais appris de la relation commerciale en école de commerce et l’écoute et le respect des autres durant mon service militaire, qui m’a poussé à m’investir et partager des valeurs humaines bien différentes, dans différents réseaux professionnels.

L’Interclub est né de la rencontre avec le Président des acheteurs de France, à l’époque où je présidais pour ma part, l’association des Dirigeants Commerciaux de France, l’idée était de redonner un sens éthique à la relation commerciale. La première conférence que nous avons organisée portait le titre provocateur de « Acheteurs/Vendeurs, une relation érotique ». Nous avions pour l’occasion fait intervenir le dessinateur GABS, qui avec le coup de crayon qu’on lui connait, avait retranscrit sur grand écran, avec beaucoup de pertinence et sans concession nos échanges et nos postures respectives. Cela a été sans conteste l’élément moteur du succès de cet évènement. Durant le cocktail qui suivit cette table ronde, de nombreuses discussions se sont engagées avec les représentants d’autres clubs professionnels qui, enthousiasmés par le format, ont souhaité s’engager à nos côtés, c’est ainsi que le réseau des réseaux comme j’aime à l’appeler est né, c’était en 1995. Après quelques années et rencontres, nous avons décidé avec le soutien d’un élu de la CCI, de structurer l’Interclub sous une forme associative, afin de continuer à fédérer d’autres clubs et développer son action sur le territoire grenoblois.

Lorsque j’ai quitté la CCI, j’ai pris la présidence de l’interclub, en veillant à faire avancer nos réflexions sur le développement de nos entreprises dans le respect des valeurs, de l’éthique et des échanges physiques, qui sont les piliers fondateurs de ce Club.

Au fil des années, nous avons eu la chance et le plaisir de pouvoir accueillir et écouter des grands noms tels que le philosophe Alain ETCHEGOYEN, Nicole NOTAT, Lester BROWN, Jacques SALOME ou bien encore le futurologue Thierry GAUDIN.

L’Interclub réunit aujourd’hui 9 clubs professionnels représentant les différentes fonctions de l’entreprise.

Le Club Entreprises de Grenoble est né de la volonté des deux IUT de favoriser les échanges entre le monde étudiant et celui des entreprises du territoire. Le club permet au travers de sa vocation transversale de promouvoir la notoriété des Marques employeurs, ainsi que l’esprit et les valeurs du réseau auprès de ceux qui seront les managers et les Dirigeants de nos entreprises de demain.

C’est vraiment une question qu’il faudrait poser au Président de l’Interclub, mais clairement quand je vois le travail de refonte des statuts qui a été réalisé, je me dis qu’il n’y a pas d’ambiguïté et que l’avenir de l’Interclub, c’est bien de continuer à accueillir des réseaux professionnels dont les valeurs sont alignées sur celles de l’Interclub. Mais c’est également de profiter de la crédibilité et la force de négociation de ce réseau qui représente plusieurs associations professionnelles, pour continuer d’accueillir des personnalités et intervenants de renom.

On vient de vivre deux années de Covid, durant lesquelles on a assisté à des avancées technologiques incroyables, dans le secteur de la santé, qui contre toute attente et dans des conditions de contraintes inouïes, a pu élaborer un vaccin dans un temps record.

Et ce que l’on a compris, c’est que les outils digitaux ont été au cœur de cette révolution.

Nous avons la chance d’avoir sur notre territoire, des acteurs majeurs de cette révolution.

Nous avions envie d’interroger ce secteur de l’e-santé pour se demander comment nos entreprises pouvaient profiter de cette incroyable expérience et en tirer enseignement.